De loin, la structure de mélèze joue avec le milieu végétal et aquatique qui l’accueille, pour s’en détacher, ou flotter ou encore s’y refléter au fil des heures, des jours et des saisons. Zig-zag est autant à contempler qu’à arpenter, véritable terrasse qui semble flotter sur l’eau et qui sollicite le promeneur. Il suggère le pont d’un navire, invite à franchir la clôture initiale pour s’avancer sur l’eau, suivre les découpes, les divers points de vue qui en découlent, s’arrêter, s’asseoir, instaurer un lien proche, intime, avec le paysage.
Quant au prolongement du ponton, il apparaît telle une plate-forme qui favorise l’oubli de l’urbanité. Cette immersion dans la contemplation d’une vue ouverte jusqu’aux montagnes avoisinantes n’est pas sans rappeler les perspectives de certains tableaux romantiques, que l’artiste évoque volontairement.
Myriam Poiatti